(A.P.Hawzah) -"Versets et Points" est un dossier ramadanesque du média officiel de Hawzah pour le mois sacré de Ramadan, dans lequel Hojjat al-Islam Amin Asadpour, chercheur coranique, présente trente versets du Saint Coran en trente épisodes qui seront publiés quotidiennement.

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Le verset sélectionné du quatrième partie est le verset 104 de la sourate Al-Imran.

Dans ce verset, Dieu Tout-Puissant dit :

وَلْتَکُن مِّنکُمْ أُمَّةٌ یَدْعُونَ إِلَی الْخَیْرِ وَیَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَیَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنکَرِ ۚ وَأُولَـٰئِکَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ

« Qu’il y ait parmi vous une communauté qui appelle au bien, ordonne ce qui est convenable et interdit ce qui est blâmable. Ceux-là seront les bienheureux. » (Al-Imran, 3:104)

Dans ce verset, ainsi que dans la suite du verset 104, plusieurs enseignements sociaux lumineux du Coran sont mis en avant par le Tout-Puissant.

Auparavant, dans les versets de cette sourate bénie, Dieu insiste sur l’attachement au "Habl" (câble) d’Allah, sur l’unité et la cohésion de la communauté musulmane.

Dans ce passage lumineux, Il appelle ensuite à l’un des principes les plus fondamentaux : le commandement du bien et interdiction du mal (Amr bil-Ma'ruf wa Nahy anil-Munkar). Dans les versets suivants, Il commence à glorifier la communauté musulmane en raison de ce mot-clé.

Si l'on parcourt les versets bénis du Saint Coran, il est tout à fait clair que, dans la terminologie coranique, le commandement du bien et interdiction du mal un système. Un système de gestion culturelle dans l'islam qui, d'une part, développe le commandement du bien comme un système culturel et de valeurs, et d'autre part, présente l'interdiction du mal comme un système de dissuasion face aux anomalies et aux actes répréhensibles.

La responsabilité du commandement du bien et interdiction du mal, dans le langage coranique, incombe à chaque individu de la société, en particulier aux élites. Cette lourde responsabilité repose sur les élites de la société, ceux qui prétendent avoir une influence dans le domaine culturel, et surtout sur l'autorité islamique elle-même.

Mais ce verset, en plus de ces trois personnes dont j'ai parlé, semble souligner une obligation plus générale et plus large.

L'accent est mis sur le fait que la communauté doit avoir un élan vers le bien et être injonctive au bien et interdictive du mal. C'est-à-dire que la société, par sa nature collective, est tenue à ce devoir. Ainsi, Dieu Tout-Puissant dit : la communauté musulmane doit devenir une telle communauté dont l'essence même de son existence, l'essence même de son élan et de son progrès, soit un appel au bien, une injonction au bien et une interdiction du mal.

Donc, la demande divine à la communauté musulmane est de devenir, à partir de ce groupe dispersé, une communauté unie qui, par son attachement au "Habl" (câble) d’Allah, puisse prendre en charge la direction du mouvement de l'humanité. C'est seulement dans ce cas que la glorification divine vous sera accordée.

Dans le verset 110 de la sourate Al-Imran, qui dit :

«کُنتُمْ خَیْرَ أُمَّةٍ أُخْرِجَتْ لِلنَّاسِ تَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَتَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنکَرِ وَتُؤْمِنُونَ بِاللَّهِ»

« Vous êtes la meilleure communauté qui ait été suscitée pour les hommes : vous ordonnez le convenable, vous interdisez le blâmable et vous croyez en Dieu »

c'est ici que « Vous êtes la meilleure communauté » ne vous sera accordé qu'à la condition de remplir ces deux conditions.

Si vous êtes un appel au bien, un injoncteur au bien et un interdicteur du mal, alors vous serez une communauté intermédiaire. Ainsi, en plus de ces trois personnes responsables, la communauté religieuse elle-même est tenue à ce devoir.

Nous espérons que, inch'Allah, nous tous et notre communauté collective serons des acteurs de ces versets lumineux.